Conference paper (in proceedings)
Circulation des savoirs de la didactique dans le contexte d'une communauté discursive de pratiques professionnelles en sciences à l'école primaire
HEP|PH FR
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- Actes des 13èmes rencontres scientifiques de l'ARDIST (Association pour la recherche en didactique des sciences et des technologies) / V. Munier ; M. Bächtold. - 2025, p. 718-725
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Une Communauté Discursive de Pratiques Professionnelles (CDPP) fondée sur le dispositif d'une ingénierie didactique coopérative (Morales et al, 2017) a été mise en place en Suisse romande afin d'engager un collectif de chercheures didacticiennes et d'enseignantes dans le traitement de problèmes d'enseignement-apprentissage sur la caractérisation du vivant au cycle 1 du primaire. Cette contribution s'intéresse plus spécifiquement à la nature des pratiques langagières en jeu dans la construction de points de vue partagés (activité de sémiose) entre les actrices (Ligozat & Marlot, 2016). Deux hypothèses spécifiques sont mises au travail dans cette étude : (1) le débat d'expertes, par sa modalité d'autoconfrontation croisée, engendre une activité de sémiose spécifique pouvant se caractériser du point de vue des objets de discours et des sujets de discours (Grize, 1998 ; Miéville, 2014) et (2) les postions énonciatives (Rabatel, 2012) tenues par les actrices ont une influence sur la coélaboration des savoirs de métier (Brière & Simonet, 2011). Ce travail nous amène à discuter de la construction du milieu de la coopération dans le contexte d'une CDPP et les conditions de coélaboration de savoirs de métier dans l'action coopérative. Cette étude prend donc le dispositif de recherche coopérative – en tant que milieu de la coopération - comme objet de recherche en soi, du point de la sémiose et de la construction de l'espace interprétatif partagé (Ligozat & Marlot, 2016). Les analyses des interactions langagières sont réalisées du point de vue de la schématisation des objets et sujets de discours (Jaubert & Rebière, 2021). Deux des thématiques émergentes de ces interactions et sur lesquelles nous focalisons cette présentation sont pour la première, la question du partage des responsabilités enseignantes/élèves dans l'élaboration des savoirs en sciences et pour la seconde, la question de la construction de la preuve expérimentale au travers de systèmes de représentation. Les résultats montrent qu'il existe une relation entre la position énonciative occupée par les actrices et la nature des objets de discours qui émergent de l'interaction, ce qui permet de mieux caractériser le rôle des différents acteurs dans la production de savoirs pour enseigner les sciences à l'école primaire. Nous observons également que l'injection contrôlée d'un objet biface (qui cristallise certains concepts de la didactique des sciences) dans la CDPP oriente la production des objets de discours sur les modalités d'un enseignement qui met en œuvre la démarche scientifique.
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