Doctoral thesis

The evaluation of expressed self contempt : a multi-method evaluation

SPR

  • Fribourg, Switzerland, 2022

1 ressource en ligne (236 pages) ; 1 fichier pdf

Thèse: Université de Fribourg (Suisse), 2022

English French Background: Emotions and emotional processing play a central role in daily life as well as in psychotherapy. Self-contempt is a type of maladaptive emotion in which individuals evaluate themselves as lower than their ideal. Self-contempt may be a frequent but overlooked clinical phenomenon, associated with a number of psychological problems such as less resilience, more intense symptoms, increased levels of sadness and shame. Emotional processing is important in diverse psychopathologies and self-contempt interferes with productive emotional processing.
Objectives: The aim of this thesis is to investigate self-contempt with a multimodal methodology. Our first empirical study aims to develop a 5-point Likert scale to evaluate expressed self-contempt and investigate the validity and reliability of this scale in three different samples and settings. Our second empirical study aims to explore emotional processing in daily life via ecological momentary assessment (EMA) and compare it to emotional processing assessed with the Classification of Affective Meaning States (CAMS) in an analogue psychotherapy session involving a self-critical two-chair dialogue. Finally, the aim of our third empirical study is to explore the validation of a neurobehavioral assessment of expressed self-contempt combining the previously developed scale and functional magnetic resonance imaging (fMRI).
Methods: Across our empirical studies, an analogue psychotherapy session aimed to mimic a psychotherapy session in healthy controls. This may be useful to get an idea of what might happen in psychotherapy and is a way to mimic psychotherapy in individuals who are not currently undergoing any. In the analogue psychotherapy session, we used a self-critical two-chair dialogue as an emotion-eliciting task potentially increasing the expression of self-contemptuous emotional content. For our first objective, we used the newly developed expressed self-contempt rating scale on three groups of participants that were healthy controls (N=20), patients with borderline personality disorder (N=21) and patients with major depressive disorder (N=20). For our second objective, N=42 healthy controls participated in an analogue psychotherapy session including a self-critical two-chair dialogue and responded to a one-week period of EMA using a smartphone. We compared daily life EMA self-reports and observer-rated CAMS results from the analogue psychotherapy session to compare emotional processing in both settings. For our third objective, N=28 healthy controls participated in two analogue psychotherapy sessions including a self-critical two-chair dialogue, from which individualized self-contemptuous stimuli were extracted, and then underwent two fMRIs during which they were presented with those same individualized self-contemptuous stimuli. Results: The results of our first empirical study showed that expressed self-contempt was higher in the healthy control group, which was in a self-critical two-chair dialogue setting, than in the patients groups who both were in a first session of psychotherapy. The results of our second empirical study showed that the more participants reported fear and loneliness in their daily life, the more they were able to move through early expressions of distress toward deeper transformative emotional experiences when they participated in a self-critical two-chair dialogue. The exploratory results of our third empirical study showed a trend activation in the insula when self-contempt expressed in the analogue psychotherapy session was used in the fMRI data analysis.
Discussion: Expressed self-contempt assessment using our newly-developed scale is better used in a self-critical two-chair dialogue setting. Emotional processing can be assessed in daily life using EMA and compared to emotional processing in an analogue psychotherapy session including a self-critical two-chair dialogue. A neurobehavioral assessment investigating neural activation associated with expressed self-contempt from a self-critical two-chair dialogue providing individualized self-contemptuous stimuli is feasible and seems promising methodologically to further explore and better understand expressed self-contempt. Our multi-method approach might bring new elements and knowledge in emotion research, as self-contempt is still a rather understudied emotion. Indeed, the exploration of emotional processing and self-contempt across the three empirical studies of this thesis tend to show that, on the one hand, self-contempt is useful to assess and to work on in psychotherapy; on the other hand, expanding the use of daily-life assessment is also promising where emotional processing’s evaluation is concerned. This thesis mainly contributes to the development, validation, and exploration of promising tools or designs to evaluate and assess self-contempt. This thesis has limitations, including the predominant analysis of healthy controls and the absence of self-contempt measurement in our second empirical study. Our results should be replicated and extended to further examine the pertinence and feasibility of assessing emotional processing and self-contempt, especially in clinical populations and in EMA designs. This may lead towards a robust assessment of self-contempt. Having a reliable measure of self-contempt may be useful for therapists, who would have more information on their patients’ negative emotions and specifically self-contempt, as well as an opportunity to adapt treatment accordingly. Patients, in turn, may benefit from potentially reducing their self-contempt through working on it in psychotherapy.
Contexte: Les émotions et le traitement des émotions jouent un rôle central dans la vie quotidienne ainsi qu’en psychothérapie. L’auto-mépris est une sorte d’émotion inadaptée dans laquelle une personne s’évalue comme inférieure à son idéal. L’auto-mépris pourrait être un phénomène fréquent mais négligé, associé à un certain nombre de problèmes psychologiques tels qu’une moindre résilience, des symptômes plus intenses, plus de tristesse et plus de honte. Le traitement des émotions est important dans diverses psychopathologies et l’auto-mépris interfère avec le traitement productif des émotions. Objectifs : L’objectif de cette thèse est d’étudier l’auto-mépris à l’aide d’une méthodologie multimodale. Notre premier travail empirique vise à développer une échelle de Likert en 5 points pour évaluer l’auto-mépris exprimé et à étudier la fiabilité de cette échelle dans trois échantillons et contextes différents. Notre deuxième étude empirique vise à explorer le traitement des émotions dans la vie quotidienne par le biais de l’évaluation écologique momentanée (EMA) et à le comparer au traitement des émotions évalué par la Classification of Affective Meaning States (CAMS) lors d’une séance analogue à une session de psychothérapie impliquant un dialogue à deux chaises auto-critique. Enfin, le but de notre troisième étude expérimentale est d’explorer la validation d’une évaluation neurocomportementale de l’auto-mépris combinant l’échelle développée précédemment et l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).
Méthodes : Dans l'ensemble de nos études empiriques, une séance analogue à une session de psychothérapie visait à imiter une séance de psychothérapie chez des contrôles sains. Cela peut être utile pour avoir une idée de ce qui pourrait se passer en psychothérapie et c'est une façon d'imiter la psychothérapie chez des individus qui n'en suivent pas actuellement. Dans la séance analogue à une session psychothérapie, nous avons utilisé un dialogue auto-critique à deux chaises comme tâche suscitant des émotions, ce qui pourrait augmenter l'expression de contenu émotionnel auto-méprisant. Pour notre premier objectif, nous avons utilisé l’échelle d’évaluation de l’auto-mépris nouvellement développée sur trois groupes de participant-e-s qui étaient des contrôles sain-e-s (N=20), des patient-e-s avec un trouble de la personnalité borderline (N=21) et des patient-e-s avec un trouble dépressif majeur (N=20). Pour notre deuxième objectif, N=42 contrôles sain-e-s ont participé à une séance analogue à une session de psychothérapie comprenant un dialogue à deux chaise auto-critique et ont répondu à une évaluation écologique momentanée (EMA) durant une semaine en utilisant un smartphone. Nous avons comparé les auto-évaluations EMA de la vie quotidienne et les résultats évalués avec la CAMS par l’observateur-trice de la session analogue à une session de psychothérapie pour comparer le traitement des émotions dans les deux contextes. Pour notre troisième objectif, N = 28 contrôles sain-e-s ont participé à deux séances analogues à des sessions de psychothérapie incluant un dialogue à deux chaises auto-critique, duquel des stimuli auto-méprisants individualisés ont été extraits, puis ont participé à deux séance d’IRMf au cours desquelles ces mêmes stimuli auto-méprisants individualisés leur ont été présentés.
Résultats : Les résultats de notre première étude empirique ont montré que l’auto-mépris exprimé était plus élevé dans le groupe de contrôles sain-e-s, qui était dans un contexte de dialogue à deux chaises auto-critique, que dans les groupes de patient-e-s qui étaient tous deux dans une première session de psychothérapie. Les résultats de notre deuxième étude empirique montrent que plus les participant-e-s faisaient état de peur et de solitude dans leur vie quotidienne, plus ils ou elles étaient capables de passer des expressions de détresse générale précoce à des expériences émotionnelles transformatrices plus profondes lorsqu’ils ou elles participaient à un dialogue à deux chaises auto-critique. Les résultats exploratoires de notre troisième étude empirique ont montré une activation tendancielle dans l’insula lorsque l’auto-mépris exprimé dans la séance analogue à une session de psychothérapie a été utilisé dans l’analyse des données de l’IRMf. Discussion : L’évaluation de l’auto-mépris exprimé à l’aide de notre nouvelle échelle est mieux utilisée dans le cadre d’un dialogue à deux chaises auto-critique. Le traitement des émotions peut être évalué dans la vie quotidienne à l’aide de l’EMA et comparé au traitement des émotions dans une session analogue à une session de psychothérapie, spécifiquement dans un dialogue à deux chaises auto-critique. Une évaluation neurocomportementale associée à une session analogue à une session de psychothérapie comportant un dialogue à deux chaises fournissant des stimuli individualisés est faisable et semble prometteuse d’un point de vue méthodologique pour explorer et mieux comprendre l’auto-mépris. Notre approche multi-méthodes pourrait apporter de nouveaux éléments et de nouvelles connaissances dans la recherche sur les émotions, car le mépris de soi est encore une émotion peu étudiée. En effet, l'exploration du traitement des émotions et de l’auto-mépris à travers les trois travaux empiriques de cette thèse tend à montrer que, d'une part, l’auto-mépris est utile à évaluer et à travailler en psychothérapie ; d'autre part, l'extension de l'utilisation de l'évaluation de la vie quotidienne est également prometteuse en ce qui concerne l'évaluation du traitement des émotions. Cette thèse contribue principalement au développement, à la validation et à l'exploration d'outils et de design prometteurs pour l’évaluation de l’auto-mépris. Cette thèse a des limites, notamment l'analyse prédominante de contrôles sains et l'absence de mesure de l’auto-mépris dans notre deuxième étude empirique. Nos résultats devraient être reproduits et étendus afin d'examiner plus avant la pertinence et la faisabilité de l'évaluation du traitement des émotions et de l’auto-mépris, en particulier dans les populations cliniques et dans des designs utilisant l’EMA. Cela pourrait conduire à une évaluation robuste de l’auto-mépris. Disposer d'une mesure fiable de l'auto-mépris pourrait être utile aux thérapeutes, qui disposeraient de plus d'informations sur les émotions négatives et spécifiquement l'auto-mépris de leurs patient-e-s ainsi que la possibilité d'adapter le traitement en conséquence. Les patient-e-s, à leur tour, pourraient bénéficier d'une réduction potentielle de leur auto-mépris en le travaillant en psychothérapie.
Faculty
Faculté des lettres et des sciences humaines
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  • English
Classification
Psychology
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