Le concept de pair-aidance dans les institutions de santé mentale et institutions sociales : intérêts et limites de cette démarche ? Regard et posture de l’éducateur et de l’éducatrice sociale
SONAR|HES-SO
- Sierre : Haute Ecole de Travail Social Valais, 2022
89 pages
Bachelor of Arts HES-SO en travail social: Haute école de Travail Social Valais, 2022
French
Ce travail de recherche voit le jour dans le cadre du Bachelor of Arts HES-SO en travail social, et plus spécifiquement dans l’orientation de l’Education Sociale. Il porte sur l’intégration de pair·e·s-aidant·e·s/pair·e·s praticien·ne·s au sein d’institutions sociales et/ou de santé mentale. A travers les diverses lectures, nous avons constaté que cette notion était en émergence et c’est pour cela que nous avons choisi de lier cette récente thématique au travail social, et plus spécifiquement au domaine de l’éducation sociale.
Dans le cadre théorique, cinq concepts sont développés : • Le concept du/de la pair·e-aidant·e / pair·e praticien·ne a pour but de définir précisément son rôle, ses missions et les domaines dans lesquels il intervient.
• Le concept de la relation d’aide permet de mieux comprendre la posture qu’adopte le/la pair·e-aidant·e/pair·e praticien·ne dans la relation avec l’usager/usagère. Cette notion est définie et la proximité relationnelle et expérientielle est expliquée.
• Le concept du rétablissement, qui est un concept au coeur de la thématique portant sur le/la pair·e-aidant·e/pair·e praticien·ne.
• Le concept portant sur l’intégration professionnelle du/de la pair·e-aidant·e / pair·e praticien·ne, dans lequel les notions de collaboration, de partenariat et de cohésion sont évoquées.
• Le concept de la stigmatisation est défini et les phénomènes distincts identifiés auprès du/de la pair·e-aidant·e/pair·e praticien·ne sont expliqués.
Ces différents éléments ont permis de construire notre question de recherche et invite à questionner les bienfaits et limites à intégrer des pair·e·s-aidant·e·s/pair·e·s praticien·ne·s au sein d’institutions de santé mentale et/ou d’institutions sociales.
Pour traiter la question de recherche, trois hypothèses ont été formulées, à savoir : • Les travailleurs et travailleuses pair·e·s sont encore trop peu présent·e·s, reconnu·e·s et intégré·e·s au sein d’institutions de santé mentale et d’institutions sociales ;
• Le travail de pair·e-aidant·e/pair·e praticien·ne auprès d’éducateurs sociaux et éducatrices sociales permet une complémentarité des rôles ;
• L’intégration de pair·e·s-aidant·e·s/pair·e·s praticien·ne·s au sein d’institutions sociales et de santé mentale peut amener à de la stigmatisation de la part des travailleurs sociaux et travailleuses sociales.
Dans notre analyse, il ressort que les pair·e·s-aidant·e·s et pair·e·s praticien·ne·s sont encore peu connu·e·s et présent·e·s en Suisse. La reconnaissance du savoir expérientiel n’est pas encore très développée, cela est une notion récente et qui est actuellement en évolution. Il a été relevé que la préparation des équipes professionnelles à leur arrivée est essentielle pour que leur intégration se déroule bien.
De plus, il a été affirmé dans ce travail de recherche la complémentarité des rôles entre pair·e·s-aidant·e·s/pair·e·s praticien·ne·s et travailleurs sociaux et travailleuses sociales. Ce nouveau rôle au sein des équipes professionnelles est vu comme un élément positif, qui doit être reconnu et traité de manière équitable.
Enfin, le/la pair·e-aidant·e/pair·e praticien·ne sont perçus comme un professionnel ordinaire avec des compétences qui lui sont propres. Cependant, une possible stigmatisation à son encontre n’est pas exclue et peut être causée par différents aspects encore mal définis, tels que sa fonction, son statut juridique ou encore sa responsabilité.
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Language
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Classification
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Social work
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Notes
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- Haute Ecole de Travail Social Valais
- Travail social
- Education sociale
- hesso:hetsvs
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Persistent URL
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https://folia.unifr.ch/global/documents/321903